Les syndicalistes guinéens en colère appellent désormais à la grève générale, à partir du lundi 16 juillet sur toute l’étendue du territoire nationale . Ces derniers et le gouvernement sont toujours en désaccord sur les mesures d’austérité, notamment la hausse du prix de l’essence. Les syndicalistes exigent que le prix du litre du carburant à la pompe soit ramené à 8 000 Francs guinéens soit 8 centimes d’euros.
« La victoire ou la mort. A partir de lundi, nous allons continuer la grève et nous allons la durcir. Cette grève-là, ce n’est pas seulement la grève des travailleurs. Tout le monde souffre ! », a affirmé Louis M’bemba Soumah, de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée.
« Est-ce que vous avez vu, une fois dans l’histoire du monde, un président sans peuple ? Vous savez, quand on a peur de Dieu, on pose des actes justes. On ne payera pas la facture de la mauvaise gouvernance à la place des gouvernants », a indiqué de son côté, Dansa Kourouma, du Conseil national de la société civile guinéenne.
Madi 10 juillet, à l’appel de la société civile, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour protester contre l’augmentation du prix du carburant de 25% en vigueur depuis le 1er juillet. Après quatre jours de grève générale menée par les syndicats, pendant lesquels les principaux axes routiers de Conakry ont été bloqués avec quelques épisodes de violences et l’échec des négociations avec le gouvernement, les forces sociales ont décidé d’en appeler à la rue.