AUX ORIGINES DU SYSTEME AFRICAIN : LA STRUCTURE DE L’ETAT.

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Lorsqu’on parle de système politique africain, les termes qui reviennent sans cesse sont les suivant : association, appartenance, union, alliance, consensus, intégration. Dans le système africain précolonial, les anciens étaient les dépositaires du savoir du passé.

L’organisation constitutionnelle était de type collégiale. Dans les sociétés africaines dites monarchiques, si le chef abusait du pouvoir qui lui était attribué, il était destitué par ses subordonnés ou simplement remplacé, dans d’autres cas, il était envoyé en exil ou banni, ou encore exécuté.
La structure politico-sociale interdisait l’abus de pouvoir à cause de l’existence de contre-pouvoir. Il y’avait donc équilibre entre pouvoir, autorité,  responsabilité et obligations.

La logique de contre -pouvoir est africaine et précoloniale. Le détenteur du pouvoir politique avait des obligations et des responsabilités. Il était le représentant d’un consensus et devait servir l’intérêt général.
En Afrique donc on ne gouvernait pas sans un large consensus.

Au sein de ces sociétés africaines précoloniales, il n’existait pas de culture de la conquête et de la soumission d’un peuple par un autre. Les groupes étaient animés du désir d’unité locale et d’équilibre social et politique.

Ces sociétés se composaient d’un Conseil des anciens ensuite d’un observatoire de juristes sur les rites, les cérémonies et les affaires sociales. Ce sont des sociétés méritocratiques à l’origine. Elles étaient organisées de telle sorte que tous les membres puissent exprimer leur opinion sur tous les problèmes de la société.
De plus, les croyances religieuses, la sorcellerie et la magie empêchaient l’injustice et les dérives autoritaires, les chefs avaient peur d’être foudroyés . A toute dérive autoritaire, les populations optaient pour l’essaimage ; l’apprenti despote était parfois abandonné de tous.

Les populations préféraient changer de lieu d’habitation. Ce système a donc limité les velléités autoritaires et favoriser de nouveaux foyer de peuplement.
En conclusion, la thèse qui veut présenter les sociétés africaines précoloniales comme barbares, belliqueuses est donc erronée, elle est incohérente, au regard des éléments cités précédemment. L’arbitraire est totalement incompatible avec les principes politiques africains d’origine. En Afrique précoloniale, il n’y a donc ni autocratie, ni autoritarisme.

Analyse.

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