Au Bénin, au Cameroun, au Gabon, au Nigeria, au Togo et ailleurs, des gens sont assassinés et leurs organes sont prélevés à des fins fétichistes, on appelle ça les crimes rituels.
Au Gabon par exemple, entre 2009 et 2018 pour les seules provinces de l’Estuaire et de l’Ogooué-Ivindo ce sont plus de 433 crimes avec prélèvement d’organes qui ont été commis sur des citoyens.
Malgré le calme apparent qui fait penser que ce phénomène ait connu un recul, les assassinats se poursuivent au Gabon .
Les exécutants de ces actes, sont le plus souvent des jeunes désœuvrés, des étrangers venus au Gabon en quête de fortune mais ce sont aussi des gabonais en quête d’argent facile.
Comment procèdent-ils ? Ces réseaux emploient des ‘’démarcheurs’’ qui agissent par enlèvement des victimes sans violence. Les victimes après avoir été endormies, sont emmenées par une première équipe à un endroit où elles sont confiées à un autre groupe qui a pour mission de les assassiner et de prélever leurs organes appelés ‘’pièces détachées’’. Ces organes sont par la suite remis à un féticheur censé fabriquer des amulettes (grigri) qui procureraient réussite, succès politique et professionnel aux commanditaires de ces actes.
D’autres criminels par contre, invitent des victimes potentielles à partager un repas ou un verre dans lesquels ils introduisent un poison afin d’affaiblir la victime. Une fois cette dernière droguée, ils peuvent procéder à l’extraction de ses organes.
Les enlèvements ont aussi lieu dans des motel ou hôtels. Il arrive également que des criminels mettent de l’éther sur des draps, des brosses à dents et même à l’intérieur de la climatisation afin d’endormir d’éventuels clients d’ l’hôtels. Une fois inconscients, les tueurs peuvent leur ôter la vie et arracher leurs organes génitaux et autres (langue, sein..).
Les moins discrets, enlèvent de force des personnes et les embarquent dans des voitures, les droguent pendant le trajet et vont les décapiter dans des lieux isolés en forêt.
On peut aussi évoquer les nombreux cas de kidnapping dans les cours, les domiciles. Durant les parties de chasse ou de pêche lesquelles se terminent en assassinat avec prélèvement d’organes.
En Côte d’Ivoire, l’on se souvient encore de l’assassinat effroyable du petit Bouba, victime de la soif d’argent d’un jeune homme, qui passe ses jours en prisons actuellement.
Malheureusement, les pouvoirs publics demeurent laxistes face à ce fléau , au Gabon où les sessions criminelles se font deux fois par an, la justice est très lente. Selon certaines personnes empeignées de la question, durant les sessions, les dossiers sont tirés au sort et les magistrats mélangent les cas de crimes.
L’inaction des pouvoirs publics fait dire à certains que les crimes rituels cachent en réalité un autre phénomène, celui du trafic d’organes humains. Il existerait une filière de l’économie des crimes rituels, laquelle serait spécialisée dans le commerce d’organes tels que les reins, entre autres.
En Afrique , on ne peut continuer à pérenniser de tels comportements, car il est africain, et humain de respecter la sacralité de la vie et du droit à la vie, qui est un droit allant de soi. De plus, on a pas besoin de tuer des gens pour avoir une carrière politique brillante, ou du succès dans ses affaires, il suffit juste de travailler car tout s’obtient par le mérite.
Mohamed Maliki.