C’est dans un climat détendu et fraternel que les femmes vendeuses des marchés de Hamdallaye-concasseur,Taouyah, Enco-5, et Matoto se sont vues octroyer le jeudi 4 juin 2020, 1000 masques gratuits de protection contre le coronavirus. C’est un don de femmes guinéennes journalistes et communicantes de la diaspora, résidentes en France, en Italie et aux Etats-Unis, qui œuvrent dans la sensibilisation et l’information sur le coronavirus.
L’équipe représentative du collectif sur place en Guinée a procédé à la remise des dons en commençant par le marché de Concasseur à Hamdallaye où les bénéficiaires, surprises du geste, ont manifesté leur joie tout en invitant leurs compatriotes à respecter les gestes barrières, ce qui permettrait de stopper la chaine de propagation dans la capitale.
Du coté de Matoto et des autres marchés, retentit le même son de cloche. Ces femmes n’ont pas manqué de montrer leur satisfaction surtout que, le besoin se faisait ressentir, comme l’affirme d’ailleurs l’équipe en charge de la distribution.
Dans ces marchés, il a été constaté que la plupart des femmes vendeuses n’endossaient pas de masques et ne respectaient pas la distanciation sociale. La coordinatrice du collectif des femmes de médias de la diaspora guinéenne, Myriam Sandouno jointe par notre rédaction, parle de l’initiative mise en place avec ses consœurs. « Au nom du collectif, je voudrais tout d’abord présenter nos sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu des proches décédés du coronavirus, aussi apporter notre marque de solidarité à ceux qui sont dans les centres et hôpitaux, touchés par ce virus. Nous sommes de cœur avec eux et leur souhaitons prompt rétablissement. Nous disons aussi merci à Dieu pour la guérison de nombres de nos compatriotes qui on reçu la grâce auprès du ciel, sans oublier le personnel soignant et toutes les structures qui apportent de l’aide et une assistance aux malades. En tant que citoyennes guinéennes, nous avons des droits et des devoirs. Et dans un contexte de crise, la citoyenneté se manifeste aussi à travers la solidarité. En tant que diaspora il est important pour nous de maintenir le contact avec nos frères en Guinée, et de poser des actions à la hauteur de nos possibilités. Raison pour laquelle nous avons choisi en ces temps, malheureusement douloureux de coronavirus, d’opter pour des gestes aussi simples. La distribution des masques dans les marchés, est un geste simple et essentiel. C’est une manière pour nous d’appeler à la conscience collective dans ces marchés, aussi de sensibiliser, car le coronavirus est une réalité. Nous sensibilisons certes sur les réseaux sociaux à travers des vidéos et des directs, mais il urgeait pour nous, malgré la distance, de poser des actes concrets dans l’optique de protéger et sauver des vies en Guinée». a affirmé Myriam Sandouno.
Pour Ada Camara, membre active du collectif des femmes de médias de la diaspora guinéenne, il était important de porter un regard sur ces femmes dans les marchés. « L’objectif de cette initiative était plus de sensibiliser à travers ce geste symbolique. Ces femmes battantes, nos mères, nos sœurs qui vendent dans les marchés, sont très exposées au coronavirus et ne sont parfois pas suffisamment informées de la dangerosité de la covid-19. Il était donc nécessaire de les sensibiliser davantage, en plus des dons de masques que nous avons pu leur offrir. Nous sommes originaires de la Guinée et nous connaissons leurs réalités. Malheureusement nombre parmi elles ne croient pas en l’existence de ce virus et prennent un peu à la légère cette pandémie ; il fallait donc échanger avec elles sur le terrain, dans leurs milieux pour mieux les sensibiliser.» Par ailleurs, ce collectif des femmes de médias de la diaspora appelle les autorités à faciliter le rapatriement des guinéens bloqués dans certains pays, à cause du coronavirus. Ces femmes de médias se disent inquiètes de la situation difficile que vivent leurs compatriotes, particulièrement en Tunisie.