Jean Rémy Yama est né le 7 octobre 1964 à Roungassa, dans le canton Ogooué Aval, au Gabon. Il est docteur en mécanique de l’Université Paul Sabatier de Toulouse III et enseigne la mécanique des fluides au département de physique de l’Université des sciences et techniques de Masuku (Franceville, Gabon).
Homme d’action et rassembleur, il s’est fait connaître pour son engagement syndical pendant près de trente ans. D’abord président du Syndicat national des enseignants chercheurs du Gabon, Jean Rémy Yama prend les rênes de la plus puissante coalition syndicale du Gabon, “Dynamique Unitaire”, en 2015.
Un prisonnier politique.
Jean Rémy Yama a subi les affres de la dictature sous l’exécutif d’Ali Bongo. En effet, il a été emprisonné à deux reprises : d’abord en 2016, quelques mois avant les élections présidentielles, puis en mars 2022, où il passera plus de 17 mois en prison. La Fédération internationale pour les droits humains évoquait à ce sujet un cas de détention arbitraire et de harcèlement judiciaire. Au cours de son séjour en prison, il perd son épouse, décédée à Dakar, au Sénégal.
Un homme populaire.
Connu pour ses luttes en faveur des enseignants et des travailleurs au Gabon, certains n’hésitent pas à le comparer à Lula da Silva du Brésil ou à José Mujica de l’Uruguay. D’autres voient en lui le Nelson Mandela du Gabon. Jean Rémy Yama impressionne par son humilité et son franc-parler.
De la prison à la présidence ?
Depuis l’annonce de la création de son parti politique, Jean Rémy Yama tient un discours de rupture à forte tonalité sociale. Pour lui, chaque Gabonais a droit à un revenu et à un travail. Il souhaite réformer et améliorer le système éducatif gabonais en construisant des cantines scolaires dans les établissements d’enseignement publics, entre autres initiatives. Il entend également ramener la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
Son objectif est de reconstruire le Gabon et de rassembler ses citoyens en mettant fin au vent de tribalisme. Jean Rémy Yama veut aller vite ; il entend se pencher dès son investiture sur la résolution des problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité.
Le 7 mars 2025, il a été investi par certaines formations politiques gabonaises comme le candidat consensuel de l’opposition gabonaise. Cette étape est cruciale pour accéder à la présidence de la République gabonaise lors des élections prévues le 12 avril prochain.
